Le narrateur d’Un jour ce sera vide est un enfant. Il s’exprime comme un adulte et la qualité du texte fait vite accepter le parti pris. D’ailleurs, on finit par oublier le décalage entre l’âge du personnage et sa façon de s’exprimer, car les souffrances ont fait grandir cet enfant trop vite, et il fait preuve d’une maturité terrible et intense.
Ce roman c’est cela, un texte porteur d’une grande intensité, d’une sensibilité vive qui peut aller jusqu’à faire mal. Au fil des scènes qui se suivent comme des tableaux, il vient réveiller chez le lecteur ou la lectrice adulte le souvenir d’un monde enfoui : la force des sentiments de l’enfance, de leur gravité et de leur tension. L’écriture est précise et aboutie, tout en finesse. Un bon roman d’été, entre délicatesse et amertume.
Un jour ce sera vide d’Hugo Lindenberg aux éditions Christian Bourgois.
Parution 20 août 2020
Elise.
que vaut-il mieux ..le vide ou le trop plein ? mais ça y est , j’ai envie de lire ce livre!!
merci aux libraires et passeurs …
Virginie