Eltonsbrody d’Edgar Mittelholzer

Si vous avez la chance d’habiter une maison pourvue d’une cheminée et si, par un bonheur plus grand encore, vous disposez d’un fauteuil confortable, une belle soirée s’offre à vous. Installez vous, disposez sur une table basse accessible un verre de whisky ou une tasse de tisane et ouvrez Eltonsbrody. Edgar Mittelhozer, écrivain métis et malheureux (1909-1965), nous emmène sur l’île de la Barbade, dans une vieille demeure lugubre peuplée de personnages qui tous possèdent leur lot de bizarreries. Nous suivons les pas d’un jeune peintre, peu sympathique, et ses rencontres avec la propriétaire des lieux, une vieille dame plutôt agréable au premier abord mais qui se révèle assez rapidement étrangement fascinée par la mort. Tous les ingrédients sont réunis, la maison aux pièces fermées, aux armoires grinçantes, le cimetière, les squelettes, les instruments chirurgicaux et bien sûr les cadavres. Bercé.e par le crépitement des bûches, vous lirez d’une traite cet étrange roman très sombre, qui par les petites distorsions qu’il impose aux clichés gothiques, se lit avec un vrai plaisir et un vrai suspens.

Eltonsbrody, Edgar Mittelholzer, éditions du Typhon

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