Mon amour sais-tu que sous tes petites paupières et sur tes joues si rondes,
c’est le ciel, qui roule et roule et roule ?
et tous les nuages possibles
viennent friser sur ta nuque
*
Dans ta bouche les syllabes
ont des sens différents
et le ta de serviette
et le ma de fromage
et le grand to de loup
qui est aussi fourchette, pyjama et chaussure.
Jaillissant et précis, construit à ta mesure
le jour famillier, ombellifère éclose
étale ses mille coquilles.
*
Ce sont tes jambes, jambes gambettes
jetées douces, déterminées et dignes
le regard assuré tu avances
ton pas est chancelant et tout ton corps balance
petit homme, petite bête
mon enfant
*
Sous la peau gratte, le cœur gratte,
Et tes petites mains mon trésor ?
Elles sont pleines d’or !
Elise
illustration de l’article : Photographie d’André Kertesz
Poésie du matin d’enfance, très belle et douce, merci Elise de nous faire marcher aux côtés des tout-petits.
Bravo! Magnifique…. Bises Cathie
comme c’est BEAU !!