Sur un lévrier
J’ai un beau lévrier
Acheté sur place en Ecosse
Il me manque le beau château assorti
Qui s’appellerait tout comme lui.
Les gens s’arrêtent
Quand je le promène
Ou quand il me promène.
Je ne sais pas où cela va nous conduire.
Un jour il héritera tout de moi :
Mes serviteurs et mes roses et mes fées…
Mais je n’ai pas du tout de lévrier
Seulement aujourd’hui j’en ai vu un passer
Jacob Haringer – 1898-1948, traduction de Rose-Marie François, in Entre Pierre et Judas, anthologie de poèmes autrichiens, L’Arbre à paroles, 2001
Illustration de l’article : Norbertine Bresslern-Roth